Composée de la frégate* La Méduse, de la corvette L'Écho, du brick L'Argus et de la gabarre La Loire, elle appareille le 17 juin pour rejoindre Saint-Louis et le cap Vert avant la mousson. Géricault est tout particulièrement marqué par la toile réalisée par Gros en 1804, Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa[15]. L'écrivain François Weyergans transpose le mythe dans la société contemporaine, dans un roman homonyme paru en 1983. On y envoie un nouveau gouverneur, sa famille, des fonctionnaires, des soldats, du matériel et des finances. La plupart des naufragés seraient morts de faim ou se seraient jetés à l'eau de désespoir. En 1793, David peint déjà un événement contemporain d'importance dans La Mort de Marat. À l'issue de l'exposition, le jury du Salon lui décerne la médaille d'or mais ne va pas jusqu'à lui faire l'honneur de l'intégrer aux collections nationales du musée du Louvre. En effet, le tableau de Géricault n'en comporte aucun, et ses personnages n'ont d'autre objectif que la survie. Extrait du film d'Adrien Touboul avec Georges-Antoine Borias, 10 min 11 s. Jeanne Desto, Émilie Daniel et Christian Henry. Jusqu'en 1815, Jacques-Louis David, alors en exil à Bruxelles, est à la fois l'artiste le plus représentatif de la peinture historique – un genre très populaire qu'il contribue à enrichir – et un maître du courant néoclassique[50]. En voulant prendre de l'avance et en dépassant les trois autres bateaux, la frégate dévie de sa trajectoire de 160 kilomètres et quitte donc la route prévue. Afin de réaliser la représentation la plus authentique possible des différents aspects de la chair des cadavres[20], il réalise plusieurs esquisses de dépouilles à la morgue de l'hôpital Beaujon[19], étudie le visage de patients sur le point de mourir[23], et emporte même dans son atelier quelques membres humains pour observer leur décomposition[N 2]. En outre, l'influence de Jacques-Louis David est perceptible en premier lieu dans le choix d'une toile de très grande taille, mais aussi dans la tension sensible des corps des personnages, sur le modèle de la sculpture, et dans la manière de peindre un moment particulièrement crucial – la vision au loin du bateau approchant – avec hiératisme[44]. La situation se dégrade alors rapidement : les naufragés, pétris de peur, se disputent et font tomber leurs barriques d'eau douce dans l'océan, se reportant sur les barriques de vin pour étancher leur soif. Hâves, les yeux brillants de fièvre, véritables cadavres ambulants, ils s'enfuient apeurés dans les profondeurs du navire à l'apparition de leurs sauveteurs. Selon les propos de l'historien de l'art Georges-Antoine Borias, « Géricault avait placé son atelier[N 1] près de l'hôpital Beaujon. de Yoru. Doc. En outre, elle se trouve à proximité de deux autres tableaux de Géricault : Cuirassier blessé quittant le feu (1814), et Officier de chasseurs à cheval de la garde impériale chargeant (1812)[1]. Le tableau de Géricault inspire également des sculpteurs, dont Antoine Étex, qui réalise en 1839-40 un bas-relief en bronze à l'effigie du Radeau de La Méduse[81]. En outre, le choix de placer un homme noir au centre de la composition est très controversé, et manifeste sans nul doute les opinions abolitionnistes de l'auteur[1]. Bien que Gustave Courbet (1819-1877), figure majeure du mouvement réaliste, soit décrit comme un peintre anti-romantique, ses tableaux les plus importants dont Un enterrement à Ornans (1849-1850) et L'atelier de l'artiste (1855) doivent beaucoup au Radeau de La Méduse. Deux rescapés, l'ingénieur géographe Corréard et le chirurgien Savigny, qui rapportent cette scène dans le style fleuri de l'époque, décrivent les visages « anéantis, pétrifiés, hideux » des passagers et ajoutent : « Il semblait que la terrible Gorgone, dont nous portions le nom, était passée devant eux ! Se croyant beaucoup plus au sud, Chaumareys est persuadé d'avoir dépassé le banc d'Arguin, situé au sud-ouest du cap Blanc, et dont les hauts-fonds sont la terreur des marins... Dans la matinée du 2 juillet, sur les conseils de Richefort, il met donc le cap vers le sud-est, croyant se diriger vers l'embouchure du Sénégal. Désormais, tout se déroule selon un enchaînement fatal. Peint en 1819, le chef-d'œuvre romantique de Théodore Géricault a atteint une telle renommée qu'il a depuis occulté le fait divers réel qui l'a inspiré. Devenus fous, reclus et affamés, ils massacrèrent ceux qui comptaient se rebeller, mangèrent leurs compagnons décédés et tuèrent les plus faibles[3],[13]. Dans la Divine Comédie, Ugolin se rend de surcroît coupable de cannibalisme ; or, c'est l'un des aspects les plus marquants du récit du naufrage de la Méduse. Selon l'historien de l'art Richard Muther, l'influence du classicisme est prégnante dans le tableau : pour lui, le fait que les personnages soient peints quasiment nus témoigne d'une volonté d'éviter de peindre des vêtements « en décalage avec l'atmosphère de l’œuvre ». Le Sénégal est restitué à la France par les Britanniques. Ce faisant, il commet une erreur en peignant une vague déferlante (modèle des vagues du Havre) alors que la côte mauritanienne est balayée par une houle océanique qui se brise doucement sur une barre[40]. En quelques heures, le navire prend l'eau de toutes parts. The Gulf Stream (1899), du peintre américain Winslow Homer (1836-1910), reproduit la composition du Radeau de La Méduse : une embarcation endommagée au centre du tableau, entourée par les requins et menacée d'être renversée par les vagues. Dans sa jeunesse, Géricault est le peintre favori de Delacroix, bien qu'il admirât l’œuvre d’Antoine-Jean Gros toute sa vie[51]. Son commandement est confié à Hugues Duroy de Chaumareys alors qu’il n’a pas navigué depuis 20 ans. Son commandement fut confié à un officier d’Ancien Régime qui n’avait pas navigué depuis plus de vingt ans, et qui ne parvint pas à éviter son échouage sur un banc de sable. Le commandant de Chaumareys décide d'abandonner à leur sort les passagers du radeau, avec leurs maigres vivres. Le radeau de la Méduse : Contexte historique La Méduse était une frégate française du début du XIXéme siècle. L'énorme masse remue à peine et prend de plus en plus l'eau. Les officiers et fonctionnaires auraient-ils cherché à se débarrasser des passagers en surnombre ? Son expression était tout à fait paisible[23],[33]... ». Elle englobe la seconde à la gauche du tableau, formée par des hommes morts ou désespérés. ») des Désastres de la guerre, série d'eaux-fortes réalisées entre 1810 et 1812, et son chef-d’œuvre de 1814, Tres de Mayo. L'artiste, détourné de son œuvre par d'autres projets de moindre importance, réalise le tableau final en huit mois[24] ; l'ensemble du projet lui prend en tout plus d'un an et demi[23]. Son titre initial, donné par Géricault lors de sa première présentation, est Scène d'un naufrage. Par conséquent, certains détails deviennent aujourd'hui très difficiles à distinguer[31]. Les six embarcations transportant les personnages importants sont assez peu chargées, alors que le radeau, où ont pris place la plupart des bataillonnaires, s'enfonce sous le poids de ses passagers, qui ont de l'eau jusqu'à la ceinture. Géricault cherche délibérément à provoquer la controverse, sur les plans politique et artistique. ». Géricault a l'habitude de faire poser ses amis, et notamment Eugène Delacroix (1798-1863), qui servit de modèle au personnage situé au premier plan, le jeune homme du centre gisant sur le ventre[29],[30]. Peint en 1819, le "Radeau de la Méduse", chef-d'oeuvre romantique de Théodore Géricault a atteint une telle renommée qu'il a depuis occulté le fait divers qui l'a inspiré. Les deux genres survivent à travers les œuvres de peintres comme Antoine-Jean Gros, Jean-Auguste-Dominique Ingres, François Gérard, Anne-Louis Girodet, Pierre-Narcisse Guérin (qui sera le maître de Géricault ainsi que de Delacroix), et d'autres artistes sous l'influence de l’œuvre de David et Nicolas Poussin – représentant majeur du classicisme. Cette allusion est mise en image par le réalisateur Alain Chabat dans le film Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre (2002), lors du dernier naufrage des pirates[61]. Ce dernier donne un aspect velouté et lustré à la peinture une fois appliquée, mais au bout d'une longue période se forme une pellicule noire indélébile, même par une restauration, et la toile se resserre, ce qui provoque le craquèlement de la surface du tableau. Ce naufrage, à l'origine de la mort de 160 personnes, dont 147 abandonnées sur un radeau de fortune, est évoqué par un tableau de Théodore Géricault : Le Radeau de La Méduse. Dans son album de 1964 intitulé Les Copains d'abord, Georges Brassens fait référence au radeau dans la chanson éponyme : « Non ce n'était pas le Radeau / De La Méduse ce bateau / Qu'on se le dise au fond des ports / Dise au fond des ports ». Elle mène une flottille formée de trois autres appareils : le navire de combat Loire, le brick Argus et la corvette Écho. Elle demeure invisible au public jusqu'en 2006, lorsque l'erreur est révélée par une enquête menée par une professeur d'histoire de l'art de l'université du Delaware[72]. À l'automne 1939, Le Radeau de La Méduse est retiré du musée en raison des menaces de guerre. La faim, la colère, le délire éthylique poussent quelques désespérés à se jeter à l'eau ou à se livrer à des actes d'anthropophagie (cannibalisme de survie) alors que physiologiquement les hommes peuvent survivre sans manger plusieurs semaines[11]. À une date inconnue, entre 1826 et 1830, le peintre américain George Cooke (1793-1849) réalise une copie de taille réduite (130,5 cm x 196,2 cm) qui sera exposée à Boston, Philadelphie, New York et Washington, devant un public ayant connaissance du scandale provoqué par le naufrage en France et en Angleterre. Cette différence de réception publique est en partie due aux conditions d'exposition : à Paris, le tableau est suspendu en hauteur, dans le Salon Carré – une erreur dont Géricault s'aperçoit lorsqu'il voit pour la première fois l’œuvre installée –, tandis qu'à Londres, elle est placée près du sol, ce qui renforce son caractère monumental. Au moins 147 personnes se maintiennent à la surface de l'eau sur un radeau de fortune et seuls quinze embarquent le 17 juillet à bord de L’Argus, un bateau venu les secourir. Durant ses recherches préparatoires pour Le Radeau de La Méduse, son ambition de vérité historique et de réalisme vire à l'obsession d'observer le phénomène de rigidité cadavérique[15]. Après la défaite de Waterloo, Louis XVIII retrouve le trône de France. (« Authentique exploit ! Le Radeau de La Méduse emprunte beaucoup d'éléments aux peintres contemporains de Géricault comme Jacques-Louis David (1748-1825) et Antoine-Jean Gros (1771-1835) qui peignent des événements d'actualité de manière monumentale. À nouveau, comme Géricault et Turner, Homer fait d'un homme noir le personnage central de la scène, même s'il est le seul occupant du rafiot. Le lourd gouvernail, agissant comme un bélier, brise le plateau arrière. En 1987, l'artiste plasticien, Jean-Claude Meynard, réalise une série picturale de 15 grandes toiles intitulée : Le Radeau des Muses. Le choix du sujet, tout comme la facture emportée du style utilisé pour dépeindre les moments de tension, sont également emblématiques du mouvement romantique[43],[1]. Parmi les scènes qu'il pense choisir se trouvent notamment la mutinerie contre les officiers, survenue le deuxième jour passé sur le radeau ; les actes de cannibalisme, qui ne surviennent qu'après quelques jours ; et le sauvetage[27]. Débuta alors une sombre descente. À l'instar de Géricault, Aïvazovski met en scène le combat de l'homme contre les éléments naturels et crée un effet d'attente chez le spectateur, qui se demande si les naufragés seront finalement secourus[86]. Le tableau est en soi une prise de position politique : en dénonçant ainsi ce capitaine incompétent car très mauvais navigateur, il pointe les travers de l'armée post-napoléonienne, dont les officiers sont en grande partie recrutés parmi les dernières familles ayant subsisté à la chute de l'Ancien Régime[43]. Cette « machine » longue de quinze mètres et large de huit doit être remorquée jusqu'à la côte d'Afrique, toute proche, par les six autres embarcations. De nombreuses caricatures politiques, notamment dans Le Canard enchaîné et Le Figaro, reprennent la composition du tableau[61]. Le surlendemain, La Méduse et L'Écho distancent les deux autres navires, et les perdent de vue. De plus, l'auteur note que le sauvetage se déroule un matin ensoleillé, avec une mer calme : Géricault choisit cependant de peindre le radeau en pleine tempête, avec un ciel noir et une mer démontée, sans doute pour renforcer le caractère dramatique de la scène[23]. Il peignait directement sur la toile blanche, sans esquisse grossière ou une quelconque préparation, hormis les contours nettement tracés, et pourtant son œuvre était parfaitement structurée. Toutefois, il s'agit ici d'une œuvre appartenant au courant réaliste et non romantique, notamment en raison du caractère stoïque et résigné du personnage central. Le Radeau de la Méduse (1994), directed by Iradj Azimi and starring Jean Yanne as Chaumareys Dès le retour de L'Écho, qui ramène en France les naufragés de La Méduse, la tragédie connaît un retentissement immense. Le Radeau de La Méduse est une peinture à l'huile sur toile, réalisée entre 1818 et 1819 par le peintre et lithographe romantique français Théodore Géricault (1791-1824). Pour Jules Michelet, « c'est la société tout entière qui se trouve sur le Radeau de La Méduse »[20]. La critique se divise : l'horreur et le caractère terrifiant du sujet exercent une certaine fascination sur le public, mais les tenants du classicisme expriment leur dégoût pour ce qu'ils estiment n'être qu'un « tas de cadavres ». Après avoir pris la décision de réaliser le tableau, il entreprend des recherches approfondies avant de commencer la peinture. Celle-ci est chargée d'acheminer le matériel administratif, les fonctionnaires et les militaires affectés à ce qui deviendra la colonie du Sénégal. Expositions / Cinéma / Compte rendus de livres / Bande dessinées / Portraits / Les Classiques / Carte Blanche, Tous nos articles en partenariat avec Retronews. En 1816 elle est envoyé au Sénégal pour une mission de reconnaissance ; mais le 2 juillet de la même année au large des côtes Sénégalaises la Méduse s’échoue sur des bancs de sable et le bateau d’engouffre dans les flots. Long de vingt mètres et large de sept, il menace d'être submergé lorsqu'il est pleinement chargé. Tout a été pensé et calculé. Certains y ont vu une critique de l'Empire Colonial Français conservateur et esclavagiste. L'allusion semble ainsi suggérer le fait que ce vieil homme a commis le même crime[54]. Le peintre se retire ensuite à la campagne, où il s'évanouit de fatigue, et Le Radeau de La Méduse, n'ayant pas trouvé d'acquéreur, est roulé et entreposé dans le studio d'un ami[63]. Dites, elle est belle la nature humaine en peinture ? En ce moment, nous possédons 2 émissions dans nos archives, dont la première a été diffusée en novembre 2020. Au septième jour, il ne reste que 27 survivants dont la moitié agonise. Il est incontestablement la pièce maîtresse du salon, si bien que le Journal de Paris écrit qu'« il frappe et attire tous les regards ». Le bateau est représenté par une petite forme de couleur grise au centre-droit du tableau. En outre, son voyage en Angleterre, durant lequel il rencontre d'autres artistes, est l'occasion pour lui d'étudier divers éléments du paysage marin lors de la traversée de la Manche[24],[25]. L’histoire derrière Le Radeau de la Méduse Le Radeau de la Méduse, avec sa dimension tragique et sa structure pyramidale est certainement une des œuvres d’art les plus connues dans l’esprit du grand public. Dix-sept marins et soldats refusent obstinément de quitter l'épave. Chargée de transporter le personnel administratif nécessaire au fonctionnement de la colonie, La Méduse a également à son bord les soldats d'un bataillon d'infanterie de marine, qui doivent assurer la défense de Saint-Louis, ainsi que leurs compagnes, qu'on appelait alors des « femmes de troupe ». Chaumareys s'obstine pourtant, et interdit de sonder, pour ne pas perdre de temps. Devenus fous, reclus et affamés, ils massacrèrent ceux qui comptaient se rebeller, mangèrent leurs compagnons décédés et tuèrent les plus faibles, « nous passâmes de l'euphorie à une grande déception, à de profonds tourments », « une dynamique diagonale et horizontale nous conduit des cadavres en bas à gauche de l’œuvre aux vivants dans le coin opposé », « il y a toujours quelque chose d'académique dans ces personnages, qui ne semblent pas avoir été suffisamment affaiblis par la faim et la soif, les maladies et la lutte pour la survie, « représentant d'une école au style grandiose, irrémédiablement associée à une cause perdue », « Le curieux mélange d'éléments classiques avec un regard réaliste, que David a imposé à la peinture, perd désormais sa force et son intérêt. La Véritable Histoire Du "Radeau De La Méduse" est un(e) programme sur la télévision française de Arte qui avait reçu une moyenne de 4,0 étoiles par les visiteurs d'EmissionReplay.fr. Parmi les études réalisées à l'hôpital Beaujon, Member’s Bulletin of The Napoleonic Society of America. Il s'en remet dès lors complètement à Schmaltz, qui perd un temps précieux en manœuvres inutiles. Un bateau visible au loin rappelle l'Argus, un brick qui accompagnait La Méduse et que Géricault avait représenté à l'arrière-plan[89]. Géricault s’inspira du récit de deux rescapés de La Méduse, frégate de la marine royale partie en 1816 pour coloniser le Sénégal. Plusieurs peintres anglais et américains, comme John Singleton Copley (1738–1815) et sa Mort du major Pierson[N 4] – peinte deux ans après l'événement – s'essaient également à représenter des faits récents. La ligne d'horizon séparant la mer du ciel est placée en hauteur et découpe au loin une mer calme alors que Géricault la rend très agitée autour du radeau, accentuant le côté dramatique de la scène. Extrait du film d'Adrien Touboul avec Georges-Antoine Borias, 2 min 38 s. Extrait du film d'Adrien Touboul avec Georges-Antoine Borias, 11 min 38 s. Extrait du film d'Adrien Touboul avec Georges-Antoine Borias, 9 min 4. "Le Radeau de la Méduse" : la vérité crue sur son histoire Un historien a enquêté sur le drame vécu par les naufragés du "Radeau de la Méduse" immortalisé par le peintre Géricault en 1819. Le dessinateur Fred, dans Le Naufragé du « A » (1972), fait lui aussi référence au tableau[95], tout comme les auteurs de la série De cape et de crocs, dans le tome 8, ou André Chéret dans un album de Rahan. Ce que l’on remarque en premier lieu, outre la force saisissante des clairs-obscurs, c’est cette composition pyramidalequi nous él… Elle a été faite en 1817/1818. Article sur l'œuvre de Connell dans ARTnews de l'été 1993. ZOOM SUR : Le Radeau de la Méduse, Théodore Géricault (1818-1819) Attrapez votre oreiller, mettez-vous en petite boule sur votre lit et laissez nous vous conter l’histoire du Radeau de la Méduse. Con muertos! Le tableau serait une œuvre hostile à la Restauration et aux émigrés, mais aussi une dénonciation de l'esclavage. »[51],[75]. La critique américaine est enthousiaste, et le tableau inspire des pièces de théâtre, des poèmes, des performances scéniques et même un livre pour enfants[71]. Incapable de manœuvrer, le radeau est amarré à quatre canots et une des chaloupes. Au bout d'une semaine, il ne reste plus à bord de la sinistre machine que trente survivants. Il concevait ses personnages et ses foules comme des types humains, soumis à la domination de la figure symbolique de la Liberté républicaine, qui est l'une de ses inventions formelles les plus brillantes », « la fresque historique la plus brillante et la plus grandiose qu'il lui ait été donné de voir », « Vous voulez donc à tout prix que ce soit réellement, « Non ce n'était pas le Radeau / De La Méduse ce bateau / Qu'on se le dise au fond des ports / Dise au fond des ports », Génie et folie : Le Radeau de La Méduse et les monomanes, Medusa, the shipwreck, the scandal, the masterpiece, Josef Adolf Schmoll genannt Eisenwerth, «. A bord embarque aussi le colonel Schmaltz, nommé gouverneur du Sénégal. À l’origine, la Méduse est une frégate de la marine royale qui part de l’île d’Aix, en 1816, pour coloniser le Sénégal. Le Radeau de La Méduse se rattache à cette dernière école par l'utilisation des mêmes mouvements et d'un grand format. Dans L'Assommoir (1877), Émile Zola en fait mention, lorsque la noce se rend au musée du Louvre[N 6]. La composition dramatique des tableaux de Géricault, avec ses contrastes de ton marqués et ses mouvements hors du commun, pousse Delacroix à oser s'essayer à des formats de grande taille. Gérard, portraitiste de renom durant l'Empire, se rallia à l'école des grandes fresques historiques, mais sans enthousiasme », « les espoirs déçus, la souffrance extrême, et l'instinct de survie basique qui outrepasse toutes les considérations morales et fait plonger l'homme civilisé dans la barbarie », « Monsieur, vous venez de faire un naufrage qui n'en est pas un pour vous », « Monsieur Géricault semble se tromper. Conservée au sein du Département des peintures, sous le numéro d'inventaire INV 4884, l’œuvre est exposée dans l'aile Denon, en salle 77 (dite Mollien), de 1945 à aujourd'hui[1]. Malheureusement, il n'y a pas assez d'embarcations pour évacuer les quelque quatre cents marins, soldats et passagers : la frégate ne dispose que de quatre canots, ainsi que d'une chaloupe et d'une yole [2] pour remonter le fleuve Sénégal. Aujourd'hui, elle compte parmi les œuvres les plus admirées du romantisme français, et son influence est perceptible dans les créations de peintres tels que Joseph William Turner, Eugène Delacroix, Gustave Courbet ou encore Édouard Manet. Le Radeau de La Méduse dépeint le moment où, après treize jours passés à dériver sur le radeau, les quinze survivants voient un bateau approcher au loin, alors même que l'état de l’embarcation de fortune est proche de la ruine[21]. Cela eut un tel effet sur moi qu'à peine sorti de l'atelier, je commençai à courir tel un forcené jusqu'à chez moi, sans que rien ne puisse m'arrêter. Le lieu d’exposition de cette œuvre est le musée du Louvre à Paris. Intéressons-nous … La même année, Speedy Graphito présente une exposition sur le thème du Radeau de La Méduse, Le Radeau des Médusés. La réplique du radeau de la Méduse à taille réelle • … En raison de sa volonté de représenter la réalité avec ce qu'elle a de repoussant, Le Radeau de La Méduse est une figure marquante du mouvement romantique émergent dans la peinture française, et pose les fondements d'une révolution esthétique, en réaction au style néoclassique qui domine alors[49]. Le thème de la catastrophe maritime est souvent utilisé par J. M. W. Turner (1775-1851), lequel, comme beaucoup de peintres anglais, a probablement vu le tableau de Géricault lors de son exposition à Londres en 1820. Selon le critique d'art Jonathan Miles, la mésaventure vécue par ces hommes sur le radeau de la Méduse les a conduits « aux frontières de l'existence humaine. Le remorquage est difficile et l'ensemble chaloupes-canots-radeau dérive vers le large, si bien que les officiers responsables des canots décident de larguer les amarres[9]. Le département de conservation des œuvres artistiques de l'université en entreprend immédiatement la restauration[72]. Claude Joseph Vernet (1714-1789) réalise un grand nombre de ce type d’œuvres[46], parvenant à rendre les couleurs de manière très fidèle à la réalité – au contraire de la plupart des artistes d'alors ; il aurait d'ailleurs dressé lui-même un mât sur un bateau, afin de vivre une tempête[47]. Le Radeau de La Méduse est une peinture à l'huile sur toile, réalisée entre 1818 et 1819 par le peintre et lithographe romantique français Théodore Géricault (1791-1824). Le radeau de fortune semble sur le point de sombrer, voguant dans une mer déchaînée, tandis que les naufragés sont représentés totalement anéantis et désemparés. Mais il est trop tard, et la frégate, qui court vent arrière à son allure la plus rapide, se jette de toute sa force sur un haut-fond. Dans le château de Lachenaud où il se retire ensuite, en Limousin, il endure encore vingt-cinq années d'expiation, victime de l'hostilité que la population des villages voisins lui manifeste jusqu'à sa mort. Qui connaît la véritable histoire du Radeau de La Méduse ? Ce tableau, de très grande dimension (491 cm de hauteur et 716 cm de largeur), représente un épisode tragique de l'histoire de la marine coloniale française : le naufrage de la frégate Méduse. À Paris, le Louvre n’abrite pas queLa Joconde – que nombre de visiteurs admirent chaque jour. Les opérations de remise à flot s'avèrent vaines : des avaries surviennent le 5 juillet et la mer devient mauvaise, rendant l'évacuation nécessaire. C'est pourquoi Géricault y peint trois figures d'hommes noirs (pour lesquels un seul modèle a posé prénommé Joseph), alors qu'il n'y en aurait eu qu'un seul parmi les rescapés en plus d'une cantinière jetée à l'eau le 13 juillet en compagnie d'autres blessés. Géricault réalise une esquisse de la composition finale sur la toile. En raison de sa célébrité et de son influence importante sur les arts, Le Radeau de La Méduse est l'objet de nombreuses références dans la littérature et la culture populaire. Le Radeau de La Méduse est un e peinture à l'huile sur toile, réalisée entre 1818 et 1819 par le peintre et lithographe romantique françaisThéodore Géricault (1791-1824). Les rayons qui percent la couche nuageuse donnent une lumière crépusculaire qui accentue le côté dramatique de la scène en éclairant les corps des cadavres. Le 2 juillet 1816, La Méduse s'échoue sur le banc d'Arguin, à 80 kilomètres de la côte mauritanienne. Il vit dans une petite chambre attenante à l'atelier avec son assistant âgé de dix-huit ans, Louis-Alexis Jamar ; ceux-ci se disputent parfois, et, un soir, Jamar s'enfuit et ne revient que deux jours plus tard, après que Géricault réussit à le persuader. La structure de la composition – notamment la composition pyramidale – et la manière de représenter les personnages utilisés par Géricault se rattachent au courant classique[1], mais le caractère réaliste du sujet incarne une évolution majeure et marque la rupture entre le courant néoclassique et le courant romantique naissant. La composition picturale est essentiellement basée sur trois structures pyramidales. Il y aborde la question de la survie du sujet en peinture[92]. Des nuées d'oiseaux tournoient dans le ciel et plongent dans l'eau. La palette de Géricault est composée de couleurs aux tons pâles, afin de représenter la chair des personnages, ainsi que de couleurs sombres pour les vêtements, le ciel et l'océan[43]. L'artiste islandais Erró réalise quant à lui une toile nommée Poupée du Radeau de La Méduse et conservée au Reykjavik Art Museum, sur le site de Hafnarhus. À son bord se trouvent environ 400 passagers, dont le colonel Julien Schmaltz, nouveau gouverneur du Sénégal, ainsi que des scientifiques, des soldats napoléoniens, des troupes coloniales - dont des asiatiques - et des colons[4],[5]. Dans son journal, il écrit d'ailleurs ceci : « Géricault m'avait permis de contempler Le Radeau de La Méduse alors qu'il était encore en train d'y travailler. 233 passagers, dont Chaumareys, Schmaltz et sa famille, embarquent sur six canots et chaloupes afin de gagner la terre ferme, à 95 kilomètres de là. Quelques années plus tôt, la pochette de leur album Rum, Sodomy, and the Lash (1985) était déjà un pastiche du tableau[96], tout comme celle du deuxième album du groupe de doom metal allemand Ahab, The Divinity of Oceans (2009). La somme de six mille cinq francs est versée à Pierre-Joseph Dedreux-Dorcy, l'ami le plus proche de Théodore Géricault, qui est l'intermédiaire avec le musée durant la vente posthume[1]. Son élève le plus dévoué, Girodet, un classique raffiné et cultivé, produit des œuvres sans aucune chaleur. De plus, cet artiste peint aussi plusieurs imposantes scènes de désastre en mer que Géricault aurait pu voir imprimées : Watson et le requin (1778), où un homme noir est le sujet principal et où les acteurs de la scène priment sur le paysage marin, tout comme dans Le Radeau de La Méduse, La Défaite des batteries flottantes à Gibraltar, septembre 1782 (1791), qui influence le style et le choix du sujet de l’œuvre de Géricault, et Scène de naufrage (vers 1790)[N 5], qui présente une composition manifestement similaire[27],[56]. L’Histoire par l’image décrypte l’Histoire Actuellement en ligne 2420 œuvres, 1308 études et 119 animations L'Histoire par l'image explore les événements de l’Histoire de France et les évolutions majeures de la période 1643-1945.