Quels pourraient être les fondements philosophiques qui justifient cette prééminence de l'homme et sa dignité particulière dans un univers dominé par le déterminisme, sinon l'idée de liberté ? Dès lors, il y a 1) l’existence, 2) l’essence : l’homme n’est pas originellement déterminé, il n’y a pas de fatalité. L’existentialisme fait que l’homme est créateur de sa propre existence. Étant libre l'être humain peut mal agir (contre la volonté divine), tomber dans le péché et être responsable de sa chute, doctrine qui avait pour but recherché d'exonérer Dieu de toute responsabilité dans le « Mal » et de combattre le manichéisme. Une approche philosophique de la maladie, La Neuro-philosophie et le Transhumanisme, Créon, héros tragique: Une lecture philosophique du mythe grec, La philosophie de Heidegger: De l’étant à l’Etre, La Connaissance : Définition Philosophique, Modifier les paramètres de confidentialité. Ensuite, philosopher consiste à argumenter de manière rationnelle sur son étonnement. Kant fait de la finitude, l'horizon indépassable de la connaissance. N’existe-t-il pas une liberté métaphysique, une liberté intellectuelle qui permettrait au sujet d’être au-delà des fers, par-delà l’enchainement physique, donc une liberté qui procéderait de la pensée. Le libre arbitre est alors considéré comme un attribut divin : on ne peut affirmer simultanément son propre libre arbitre et celui de Dieu, sauf à refuser à Dieu sa seigneurie. On le définit par son essence. En philosophie, en sociologie, en droit et en politique, la liberté est une notion majeure : elle marque l'aptitude des individus à exercer leur volonté avec selon l'orientation politique des discours tenus la mise en avant de nuances dont aucune n'épuise le sens intégral : La liberté peut donc constituer un attribut de l'être humain, de sa volonté, et être la condition de droits naturels ou positifs, mais aussi de devoirs et obligations. « Le déterminisme est causalité et nécessité. Les philosophes, depuis toujours, se sont épuisés à « opposer stérilement un déterminisme objectif et une liberté subjective, à montrer que les deux sont pensables ensemble, qu'il n'y a pas de contradiction à penser le même acte à la fois comme déterminé et libre »[2]. Puisque dans sa doctrine le noyau de l'être c'est la volonté, il résulte que « l'homme est comme il veut, et il veut comme il est. Définition de la liberté ----- Salut ! Critiquant les positions d'un grand nombre de philosophes (principalement Sartre), il n'y voit qu'un "arsenal discursif" basé sur de simples pétitions de principe et destiné à se voiler la réalité, à savoir l'aliénation des individus à l'idéologie technicienne : « Les philosophes négligent délibérément tout ce que la sociologie, la science politique, l’économie politique, la psychologie sociale nous apprennent de l’homme. Il récuse l’identification du destin à un fatum aveugle et extérieur : « Le destin est la conscience de soi-même, mais comme d’un ennemi ». – « Liberté, égalité, fraternité » : la devise de la République proclame trois valeurs dont l’association, en fait, ne va pas forcément de soi. Le Dasein, nous dit Heidegger inspiré de l'exemple du primo-chrétien, devant l'annonce de la Parousie, « n'a plus le temps », la vie se dérobe, les activités mondaines qui apparaissaient si importantes déchoient de leur statut, le temps de l'affairement et des projets devient l'ennemi du temps pour soi, pour se retrouver, du temps pour le soin de son être. Elle implique les notions de responsabilité morale, d’éthique pour que la vie en collectivité soit possible. La liberté est donc au cœur de la nouvelle métaphysique élaborée par Kant » écrit Annick Bélanger[13]. « Descartes caractérise l’expérience de la liberté comme pouvoir d’affirmer ou de nier, de prendre un parti ou un autre ; ce pouvoir, celui du « libre-arbitre », il n’en conçoit pas de plus ample. Il y a 2500 ans l'idée que tous les hommes sont égaux par nature est apparue chez les penseurs de la Grèce ancienne. Le libre arbitre est la capacité de choisir, de vouloir : il représente en quelque sorte l'absolu de la liberté. « Ce que l'homme moderne veut c'est une liberté qui ne tolère comme normatif que ce qu'elle fixe en toute autonomie »[33]. Cette liberté raisonnée est notre seule possibilité de préserver notre humanité et notre accès au monde. C’est donc le schéma classique de la volonté qui décrit le mieux notre caractère d’être libre. S'agissant de la liberté que l'on exerce , extérieure, elle se trouve bornée soit par autrui, soit par des lois[N 4]. On comprend que le genre tragique trouve son origine en Grèce antique Ce sera par ailleurs en termes de conséquences morales que les Stoïciens ont posé le problème de la nécessité. La conception des motifs et des mobiles précède la délibération, qui les pèse entre eux, afin de rendre possible la décision qui débouche sur l’exécution », « pensée qui soutient la doctrine selon laquelle les êtres naturels sont soumis à une nécessité stricte qui les détermine entièrement et selon laquelle la volonté humaine n'est pas libre », « Le déterminisme est causalité et nécessité. La conception des motifs et des mobiles précède la délibération, qui les pèse entre eux, afin de rendre possible la décision qui débouche sur l’exécution »[3]. « la question de l'essence de la liberté humaine est la question fondamentale de la philosophie, où même la question de l'être est engagée. Dès lors, la liberté n'est précisément plus ce qui traditionnellement dispose de possibilités données. « Être libre, c’est donc s’éprouver comme étant à la croisée de chemins et élire un possible préférablement à un autre. La dernière modification de cette page a été faite le 21 août 2020 à 22:54. Traditionnellement la philosophie est amenée à lier la notion de « liberté » avec celle de « volonté », comme si la première était simplement une qualité possible de la seconde. D'abord présentée par la Dialectique transcendantale comme une idée cosmologique et transcendantale de la raison pure la liberté devient pratique dans la Deuxième critique et possède un mode de révélation empirique, ce qui lui permet d'être expérimentée[14]. Heidegger, Questions I et II Tel Gallimard 1990, Essai sur les données immédiates de la conscience, https://www.academia.edu/4690131/La_liberté_une_nécessité_intériorisée, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Liberté_(philosophie)&oldid=174024880, Page utilisant le modèle Citation avec un retour ligne, Portail:Sciences humaines et sociales/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, métaphysique, comme relative à un existant qui est, éthique, concernant les actions humaines, relatives à la liberté individuelle, ou, anthropologique, parce qu'elle concerne l', Miguel Espinoza, «La liberté, une nécessité intériorisée» in. Que la liberté soit physique ou métaphysique, elle apparait comme relevant davantage de l’idéal que de l’idée définie. Propulsé par WordPress - La-Philosophie.com - 2008-2020. Elle demeure un concept indéterminé mais qu’il est nécessaire de présupposer pour parvenir à maintenir l’idée de responsabilité. La liberté dans l’agir implique effectivement le sens même de la liberté : la responsabilité de e que l’on fait face à la liberté d’autrui, la liberté qu’est l’autre. Il est une chose, il n’est pas considéré comme un sujet, comme celui capable de s’autodéterminer. Elle s’incarne dans la durée. Face à la liberté s’oppose l’idée de destin, de déterminisme, de fatalité (fatum) comme synonyme d’un enchainement inexorable entre les causes et les effets et dont on ne pourrait s’extraire. De ce fait dans Être et Temps, la tonalité privilégiée de ce chemin parcouru à rebours ne peut être que l’angoisse[46]. Comment pouvons-nous être libres ensemble ? * Nous avons publié plus de 700 articles, tous cherchant directement ou indirectement à répondre à cette question. Car tout le monde semble d’accord pour en reconnaître l’importance et la légitimité, mais les choses se corsent lorsqu’il s’agit de savoir jusqu’où elle doit s’exercer. Mais certaines tendances sont néfastes et nous luttons naturellement contre elles. Il existe et exister signifie qu’il est le propre créateur de son existence : l’homme est et devient ce qu’il fait de lui, c’est-à-dire qu’il devient les actes qu’il accomplis et qu’il a choisis librement puisqu’il n’est déterminé par aucune nature. On définit communément la liberté de manière négative. Liberté et éthique vont donc ensemble : être libre c’est être absolument responsable de ce que l’on est de de e que l’on fait. En effet dans le quotidien, le Dasein préoccupé est perdu dans le « On », l'opinion moyenne, il vit comme l'on vit autour de lui et ses opinions sont celles de tout le monde. Ou bien la nature est seule maîtresse des choses, ou bien l'homme est maître lui aussi au sein de la nature. La liberté : un arrachement à la fatalité, un arrachement face au loi de la nature, un arrachement au déterminisme…, Epictète : « Tu es maître de ma carcasse ; prends-là, tu n’as aucun pouvoir sur moi », Descartes : « La liberté de notre volonté se connait sans preuve, par la seule expérience que nous en avons », Paul Valéry : « liberté, c’est un de ces mots détestables qui ont plus de valeur que de sens ». Dans la Grèce archaïque (Démocrite, Héraclite), prévaut l'idée de Nécessité ou de ce qui ne peut pas être autrement, qui perd de son empire à partir d'Aristote. Sans le concept de liberté : plus à répondre de soi et le déterminisme et la fatalité peuvent devenir des excuses à ce que l’on es Rolland : « La fatalité, c’est l’excuse des âmes sans volonté ». Chez Kant, la liberté comme spontanéité devient la définition même de la pensée et de la compréhension qui organisent une matière passivement reçue de l’expérience[12]. Le déterminisme : la liberté n’est-elle qu’une illusion ? L’animal est déterminé par sa nature, il ne peut agir autrement que comme sa nature le lui impose. Ceci impose donc la question de l’éthique, du devoir, de la limite à ne pas franchir. N’est-ce pas une opposition à la thèse du libre arbitre ? Cette conception se distingue radicalement de la notion philosophique de la liberté. En partant de l’expérience de la nécessité, que nous démontrent abondamment les lois de la nature, les déterministes affirment que les contraintes qui nous portent dans une direction plutôt que dans une autre sont irrésistibles. D'une part, la philosophie s'intéresse quasi exclusivement à la liberté en tant que phénomène propre à l'humain (et éventuellement au divin). Avec la pensée de Sartre et l’existentialisme, on retire l’idée de Dieu et celle du concept pour définir l’homme. Cette « aporie » s'est poursuivie jusqu'à Emmanuel Kant dans le cadre de sa troisième antinomie : suis-je libre, ou suis-je conduit par le destin ? La question n'est plus de savoir si dans telle situation le Dasein aurait pu agir autrement qu'il ne l'a fait, ce que l'on appelle traditionnellement la question du « libre arbitre », mais de savoir si le Dasein a pu « choisir ce choix », et se « décider pour un « pouvoir-être », puisé dans le soi-même le plus profond , ce que Heidegger appelle le « pouvoir-être propre »[42]. Descartes poursuit en s'interrogeant dès lors sur l'origine de nos erreurs[9]. Etre libre consisterait à ne rencontrer aucun obstacle, à n'être soumis à aucune contrainte. On parle alors d’état de nature. L’objectivation de la liberté apparait donc nécessaire car qu’est-ce qu’une liberté qui n’a pas de place pour se dire, pas de place pour se réaliser ? C’est pourquoi la liberté consiste souvent à “changer ses désirs plutôt que l’ordre du monde” (Descartes). L'être humain libre est celui qui dispose de lui-même à sa guise. À cette pseudo-liberté Spinoza oppose celle de l'homme authentique qui consiste à accepter librement la nécessité qui nous contraint[11]. Comment concilier la spontanéité et la maîtrise de soi ? L’être libre s’éprouve comme la source de potentialités distinctes entre lesquelles il n’a qu’à choisir en vertu de motifs et de mobiles clairement identifiables et dûment pesés. La liberté peut être définie comme un sentiment, un droit, une valeur ou un idéal. fém. Cette contradiction dans notre connaissance constitue la troisième antinomie kantienne dans la Critique de la raison pure : suis-je libre, ou suis-je conduit par le destin ? Comme comportement « la disposition (qui traduit le concept heideggérien de Befindlichkeit ), comporte existentialement une dépendance ouvrante par rapport au monde, à partir de laquelle peut se rencontrer ce qui concerne » écrit Françoise Dastur[61] . Comment interpréter cette multiplicité de définitions ? Ce sont la justice, la loi, la légalité qui définissent ce que l’on peut faire et qu’il est interdit d’accomplir dans la société civile. Dès le début la conciliation entre déterminisme rationnel, liberté et responsabilité humaine est apparue impossible. Qu’être gouverné de façon autoritaire lui est intolérable non pas parce qu’il est un homme libre mais parce qu’il désire commander. Descartes réponds qu’il faut néanmoins une condition préalable pour choisir l’évidence, qui est l’attention : si nous ne sommes pas attentifs, ce qui est en soit évident cessera alors de l’être pour n… Pour qu’il y ait choix, il faut plusieurs motifs, plusieurs possibilités d’action. L’être libre s’éprouve comme la source de potentialités distinctes entre lesquelles il n’a qu’à choisir en vertu de motifs et de mobiles clairement identifiables et dûment pesés. Jean-Luc Nancy[51], écrit « l'être sans fond de l'« existence» s'expose dans l'angoisse et dans « la joie d'être sans fond et d'être au monde» »[N 7]. L’homme possède la conscience de soi : il est conscient de désirer et pense qu’il désire librement. « Pour affirmer ou nier, poursuivre ou fuir les choses que l’entendement nous propose, nous agissons en telle sorte que nous ne sentons point qu’aucune force extérieure nous contraigne » Méditations métaphysiques (Quatrième Méditation). Bergson, en prétendant ne voir que des choix motivés, en faisant violence à la réalité ne fait que fuir devant le néant et l’angoisse de la liberté sartrienne. Le malade, au contraire, se sent prisonnier de son propre corps. Arthur Schopenhauer pense que l’être humain est un être déterminé une fois pour toutes par son essence, qui possède comme tous les autres êtres de la nature, des qualités individuelles fixes, persistantes, qui déterminent nécessairement ses diverses réactions en présence d'excitations extérieures[réf. ». Avant d’être une discipline d’étude, il s’agit avant tout d’une certaine manière de voir le monde, de le questionner. Il s'agira d'abord d'extraire l'« être-là » de l'anonymat du « On » pour l'isoler, Die Vereinzelung, et le mettre en état d'expérimenter son être au monde le plus propre, afin de lui restituer son autonomie. Quand sa raison détermine son agir, alors soumission aux passions se réduit, s’amoindrit. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. L’esclave : « l’esclave lui-même est une sorte de propriété animée et tout homme au service d’autrui est donc un instrument qui tient lieu d’instrument ». Puis Œdipe donnera la bonne réponse au sphinx, sera reçu triomphalement dans la ville qu’il vient de libérer de la domination du sphinx : il devient alors roi en épousant la reine (ignorant que la reine est sa mère biologique) : de leur union naitra Antigone… Une fois qu’il apprend la vérité, il se crève les yeux et erre en mendiant. C’est à une telle conception (celle des stoïciens) que les modernes (Sartre, Kierkegaard) sont revenus ; l’homme devient libre lorsqu’il substitue une attitude active à une situation subie, lorsqu’il prend parti à l’égard des évènements de son temps : bref la liberté se prouve en se réalisant, lorsque l’homme réalise son destin en oeuvrant au lieu de le subir. Si la liberté ne va pas de soi, il n’en demeure pas moins que le déterminisme n’est pas pour autant une fatalité biologique dont on ne pourrait pas sortir. Mais la liberté suppose des limites, quelles sont-elles ? 18 Quizz de Philosophie gratuits : Testez-vous ! Dans l'angoisse, car le Dasein est toujours « déjà-jeté dans la vie », sans qu'il y soit pour quelque chose. – Au niveau plus élevé, la liberté s’identifie avec la spontanéité des tendances. Pour le Réformateur, la liberté n'est pas autonome, mais liberté reçue, donnée, constituée par un Autre, en l'occurrence par Dieu ». En son nom, on peut tout faire, aussi bien une chose et son contraire ! Dans ses Méditations métaphysiques, Descartes distingue la substance matérielle de la substance spirituelle, l’étendue et la pensée, alors que parallèlement il postule l’autonomie du doute méthodique. La liberté en philosophie est la faculté de choisir et de s'affirmer dans le domaine de la pensée. Au sens courant, la liberté est perçue comme l'absence de contrainte qui accompagnerait « la conscience d'un pouvoir indéterminé et la capacité d'un commencement absolu »[2], qui s'exprime plus vulgairement dans l'expression « de pouvoir faire tout ce que l'on désire ». La question principale est celle de la définition et de la preuve de la liberté., justifiant le “sentiment vif et interne” (Descartes) que nous avons d’être libre et qui se trouve en tout homme. Il s'agit donc d'une liberté finie, dépendante, qui encadre et contraint, l'espoir humaniste d'une autonomie de la raison maîtresse d'elle-même. Avec Hannah Arendt dans La crise de la culture, on peut avancer que « la liberté des modernes n’est pas une véritable liberté qui déploie nos possibilités dans l’agir ; bien au contraire, elle enferme les individus qui deviennent de « petits absolus » isolés qui ne sont plus « introduits dans le monde » et qui, sans prolongement dans le passé et le futur, dérivent au gré du moment présent »[27]. Adulte, il part, se querelle avec un homme et le tue (il ignore qu’il vient de tuer son père biologique). Le naturalisme, au sens propre, peut être défini comme une doctrine athée[28] qui ne reconnaît d'autres principes que les lois ou forces de la Nature. Rousseau : « La liberté consiste moins à faire sa volonté qu’à n’être soumis à celle d’autrui ; elle consiste encore à ne pas soumettre la volonté d’autrui à la nôtre ». Sa liberté est niée, il n’est qu’un instrument. Au cours du temps la notion d'indépendance vis-à-vis d'autrui ou vis-à-vis du pouvoir a pris le pas sur l'idée générale ; or la sauvegarde de ces deux indépendances supposant la protection de la loi, il s'avère qu'une obéissance raisonnée n'est pas incompatible avec la liberté[27]. « Appétits » : tension vers quelque chose. À travers la « conscience authentique de la mort », la « voix de la conscience » va être l'instrument qui va se charger de ramener l'existant perdu dans le « On » à son être même en l'invitant à s'assumer dans sa finitude radicale d'être sans fondement et sans lieu, c'est-à-dire dans sa vérité[48]. Ainsi justifiée, notre aliénation devient quasiment indolore.» [24]». Sachez avant tout qu’il n’existe pas de réponse unique à cette question. Par définition, l’esclave est celui qui est au service d’un maître. Descendant à partir de quelques principes abstraits, d’un Dieu abstrait vers un moi multiple, modal et nécessaire. Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), dans Du contrat social, affirme que c'est pour les libertés que les hommes ont fait naître la loi civile. Le rejet de ce principe est défendu par saint Augustin à propos de la question du salut des âmes, salut qui ne peut provenir des œuvres mais seulement de la libre décision de Dieu, puisque celui-ci est omnipotent et omniscient. Texte de Kant P.405 : « la critique de la raison pratique ». La liberté : l’autonomie de la volonté et celle-ci est la loi morale. Avec Pélage cette doctrine ira jusqu'à accorder à l'homme la responsabilité du Bien ce que ne pouvait admettre saint Augustin qui suspendait le « bien agir » et le salut de l'homme au don de la grâce[7]. Et la raison est la faculté intellectuelle qui produit l’impératif catégorique qui lui-même conduit au devoir et à la morale. L’autonomie et l’absence de contraintes ? La liberté n’est pas un choix, elle est un état de fait, une nécessité : on ne peut pas ne pas être libre sinon toute idée de responsabilité disparait…, – Je vous ai dit que la liberté de l’homme consiste dans son pouvoir d’agir, non pas dans le pouvoir chimérique de vouloir vouloir (Voltaire), – La liberté consiste à se déterminer soi-même (Leibniz), – Seul l’être rationnel, considéré comme tel, est absolument autonome, fondement absolu de soi-même (Fichte), – Les hommes se trompent en ce qu’ils se croient libres, et cette opinion consiste en cela seuls qu’il ont conscience de leurs actions et ignorants des causes par où ils sont déterminés; ce qui constitue donc leur idée de la liberté, c’est qu’ils ne connaissent aucune cause de leurs actions (Spinoza), – La liberté coïncide en son fond avec le néant qui est au coeur de l’homme (Sartre dans l’Etre et le Néant). La liberté est une notion clé en philosophie, au programme de terminale. Vous pouvez le modifier en le développant. Elles deviennent (...) insidieuses, se présentant même pour le bonheur. La liberté est d'abord un … La-Philosophie.com aide les élèves de terminales dans la préparation du bac, les élèves de classes prépa dans celle de leur concours, ceux de fac dans leurs recherches, et enfin tous les curieux de sciences humaines à étancher leur soif de savoir. Définition de la liberté humaine. Se justifier soi-même est la plus grande entreprise de l’homme, après la volonté de puissance[25]. Si le déterminisme domine la pensée antique, les Stoïciens tentent de concilier la nécessité du destin et la liberté de la volonté[4]. La liberté ne pourrait-elle donc pas être métaphysique ? Alain, Définitions Introduction Bien des gens pensent qu'être libre c'est se laisser aller au gré de ses désirs, de ses passions, que la liberté est l'expression d'une spontanéité dont l'expression la plus parfaite se trouverait dans l'être naturel : l'animal offrant l'image emblématique de la liberté. » Cette définition de la liberté semble si évidente qu’on en oublie les difficultés qu’elle contient. Une liberté qui nous autoriserait à nous porter vers une chose ou une autre indifféremment, ce que Descartes appelle « la liberté d'indifférence », sans la moindre détermination, n’est que « le plus bas degré de la liberté ». Pandémie : Est-ce venu l’ère du technicisme ? Or qui ne voit l'inconsistance d'une telle définition ? Mais elle est avant tout une expérience mentale que chacun peut vivre au quotidien. Or, cette croyance est une erreur. Le choix peut être impossible lorsque tous les motifs valent (âne de buridan). – On se sent libre quand cesse une contrainte : un empêchement physique, une occupation non choisie ou un souci. Dans cet état de nature, seule la force est la limite, seule la puissance fait autorité. Dans ce cas, l’action relève de la liberté d’indifférence. La liberté fait corps avec l'entente que le Dasein fait de son propre être. Cependant, Aristote affirme également la chose suivante : si la nature a produit des esclaves parce que leur cops est robuste, elle a produit des hommes physiquement plus faibles mais intellectuellement aptes à réaliser leur esprit d’hommes libres, il n’en demeure pas moins que : « pourtant le contraire arrive fréquemment aussi ; des esclaves ont des corps d’hommes libres, et des hommes libres des âmes d’esclave ». Etrange chose que la liberté comme si son indétermination même en faisait le caractère précieux, plus qu’un mot, la liberté est devenue une valeur en soi : Paul Valéry : « liberté, c’est un de ces mots détestables qui ont plus de valeur que de sens ». La liberté n’est-elle pas politique, civile ? Il en va ainsi, conclue Ellul, parce que « plus notre civilisation devient complexe, plus il se produit une intériorisation des déterminations. Le premier principe pose qu'il n'y a pas d'effet sans cause et le deuxième que le monde est contraint par des lois physiques ou métaphysiques qui rendent les choses inévitables. Le rapport originel au « ce-sur-quoi » de la parole se perd donc dans le dit public et le communiqué[44]. La Raison pure, la volonté qui détermine la loi morale est certes une maxime qui s’impose au sujet mais qui transcende la simple individualité du moi car valant pour tous les sujets (donc la loi est universelle). « L’homme n’est pas du tout passionné par la liberté, comme il le prétend. ", Folio, Gallimard, p. 198) ». Mais face à une évidence, ne suis-je pas contraint à choisir ? Heidegger retient que pour Kant il n'y a de liberté que dans la soumission à l'impératif catégorique qui culmine dans l’idée d’une moralité rationnelle et universellement fondée, qui par définition vient d'ailleurs[15]. Si tout dépend du destin, comment certaines choses peuvent-elles dépendre de nous ? Car liberté et égalité doivent se concilier, alors que la liberté … Par définition, l’esclave est celui dont la volonté est aliénée à la volonté d’un autre. La nature est ici entendue comme un pur enchaînement causal; il s'agit alors de concilier les deux affirmations : responsabilité morale et actes déterminés. Rousseau explique le passage de la liberté naturelle à celle civile. La liberté est une attitude, celle de l’homme qui se reconnaît dans sa vie, qui approuve l’histoire du monde et des évènements. Au sein d’une situation tragique, l’indépendance du sage demeure possible si l’on édifie en soi une citadelle intérieure où l’on trouvera la liberté. Dans Être et Temps Heidegger affirme « le Dasein est la possibilité d'être libre en vue du pouvoir être le plus propre » (Être et Temps (SZ p. 144 )) cité par Jean Greisch[41], c'est-à-dire, être véritablement soi-même, ce qu'il n'est pas le plus souvent, ajoute-t-il.